Editorial du 17 mars 2024

Pour avoir accès à la feuille de la semaine, cliquez ici.

Dieu se fait connaître en pardonnant

Père François-Xavier Wallays

 Dieu ne se lasse jamais de pardonner. Mais quel est le drame ? C’est nous qui nous fatiguons de demander pardon. Mais Lui ne se lasse jamais de pardonner. Ne l’oublions pas. Et le pardon divin fait de nous des hommes nouveaux, comme de nouveaux baptisés. Il nous purifie de l’intérieur : il fait couler à nouveau les eaux fraîches de la grâce dans nos cœurs desséchés par la tristesse et salis par le péché. Le Seigneur enlève les cendres des braises de l’âme, nettoie les taches intérieures qui nous empêchent de faire confiance à Dieu, d’embrasser nos frères, de nous aimer nous-mêmes. Il pardonne tout.

 

Le pardon de Dieu nous transforme de l’intérieur : il nous donne une nouvelle vie et un nouveau regard. Dieu ne

peut être vu que si le cœur est purifié. Mais qui peut faire cette purification ? Notre engagement est nécessaire,

mais il ne suffit pas ; seul Dieu connaît et guérit le cœur. Lui seul peut le libérer du mal. Pour cela, nous devons lui

apporter notre cœur ouvert et contrit ; nous devons imiter le lépreux de l’Évangile : « Si tu le veux, tu peux me

changer intérieurement, tu peux me purifier ».

 

Le Seigneur le veut, parce qu’il veut que nous soyons renouvelés, libres, légers à l’intérieur, heureux et en chemin, et non pas égarés sur les chemins de la vie. Il sait combien il est facile pour nous de trébucher, de tomber et de sombrer, et il veut nous relever. Et c’est ce que le Seigneur fait chaque fois que nous nous confessons. Ne l’affligeons pas, ne remettons pas à plus tard la rencontre avec son pardon, car ce n’est que si nous sommes relevés par lui que nous pourrons nous redresser et voir la défaite de notre péché, effacé pour toujours.

 

Dieu se fait connaître en pardonnant. Ne renonçons pas au pardon de Dieu, au sacrement de la Réconciliation : ce n’est pas une pratique de dévotion, mais le fondement de l’existence chrétienne ; il ne s’agit pas de pouvoir dire du bien de nos péchés, mais de nous reconnaître pécheurs et de nous jeter dans les bras de Jésus crucifié pour être libérés ; ce n’est pas un geste moralisateur, mais la résurrection du cœur.

 

Remettons le pardon de Dieu au centre de l’Église.

(Pape François 08/03/24)