Editorial du 24 mars 2024

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Et toi quel est ton bonheur ?

Père François-Xavier Wallays

 

Lors des journées mondiales de la jeunesse, les jeunes sont accueillis dans les paroisses de la ville où a lieu le rassemblement. La plupart du temps, ils logent dans des familles et c’est l’occasion d’une expérience de rencontre et d’hospitalité. Nos frères de Taizé proposent déjà cela depuis longtemps dans le cadre des événements internationaux qu’ils animent suite au « Concile des jeunes » lancé en 1974.

 

Parfois, ce sont des familles très pauvres qui ouvrent leurs portes. Bien sûr, cette immersion dans la réalité d’un autre pays que le sien, dans une autre culture et dans un univers économique différent est une belle expérience de décentrement. Elle peut ouvrir le cœur des jeunes à la fraternité. Mais parfois cela va encore plus loin. Ainsi des jeunes ayant participé aux JMJ aux Philippines décidèrent d’y revenir ensuite pour se mette au service d’une ONG caritative portés par le désir de se donner pour les autres.

 

D’autres jeunes, émerveillés par l’accueil d’une famille qui n’avait rien et les traitait pourtant comme des rois avaient changé de regard sur les pauvres et sur l’avoir. Ils se demandaient : « Ils n’ont rien, absolument rien et semblent tellement heureux, quel est leur secret ? »

 

Beaucoup ont gardé imprimés en eux une certitude : un monde différent, fraternel et juste est possible, si on donne à Dieu sa place au milieu de nous.

 

Il peut sembler étonnant que le jour où on célèbre les Rameaux et où on lit la Passion du Christ en ouverture de la semaine sainte, la Paroisse ait décidé de vivre la journée des repas partagés. Pourtant de même que Jésus a voulu être acclamé comme Roi avant de vivre sa Passion, afin de placer déjà sa mort dans la lumière de la résurrection, de même, il est vital que nous entrions dans la semaine sainte en nous partageant ce qui fait notre bonheur : nous savoir aimés par le Père !

 

Comme il est beau de nous interroger sur l’unique nécessaire : « Et toi quel est ton bonheur ? »